Être résident d’un Centre de Méditation Kadampa aide à se familiariser avec la méditation et facilite la mise en pratique des enseignements dans notre quotidien. Le cadre proposé favorise le développement de nos qualités intérieures et notre capacité à aider ceux qui nous entourent.
Pour davantage d'informations, n’hésitez pas à contacter le directeur administratif.
J’ai enfin trouvé un lieu calme pour méditer.
Comment as-tu découvert le CMK ?
Par internet, je cherchais un centre bouddhiste pour pratiquer et étudier.
Mon but, c’était de développer un esprit de foi et je recherchais un maître spirituel. Avant, je pratiquais la méditation sur le souffle mais il me manquait le cœur, je n’arrivais pas à pratiquer tout seul ; j’y arrivais un peu mais c’était superficiel. Je m’en suis rendu compte quand j’ai travaillé dans un centre bouddhiste près de Montpellier.
Quand j’étais à côté de cette immense statue de bouddha, j’ai été très touché ; il s’est passé quelque chose au niveau de mon cœur : ma pratique de la méditation est devenue plus profonde, c’est la que j’ai pris conscience qu’il me manquait cela. Quand Rinpoché (le maître spirituel du centre bouddhiste) nous parlait de dévotion c’est ça qui m’a touchée. J’ai essayé de rester là-bas en volontariat ou salarié mais cela n’a pas été possible, du coup je suis allé à Karma Ling un autre centre. J’ai fait plusieurs centres dans toute la France où l'on peut faire de « l’entraide » mais dans aucun d’entre eux je me suis senti à l’aise pour rester.
Du coup, je n’avais nul endroit où aller. Je devais partir en Bulgarie et je me suis rappelé que j’avais vu le CMK France sur internet ; sur le trajet j’ai décidé de passer par ici. J’ai fait un séjour d'entraide de deux semaines, puis je suis parti en Bulgarie.
Comment se sont passées ces deux semaines en Entraide ?
J’ai pu méditer dans des salles de méditations, notamment celle à la villa où je pouvais y méditer tranquillement. J’ai enfin trouvé un lieu calme pour méditer.
Et après ce qui m’a encore plus touché, c’est le livre « Un bouddhisme moderne » et notamment les explications sur la vacuité que j’ai lu et relu des dizaines fois. C’est ma méditation principale.
J’étais partagé entre deux choses : j’étais très attaché à ma vie mondaine et en même temps j’avais un fort intérêt pour le développement spirituel.
J’ai remarqué que lorsque je suis dans un centre bouddhiste mon attachement est beaucoup moins fort et, dès que je sortais du centre, j’étais de nouveau happé par ces activités ordinaires. Le but de ma venue ici, c’est de ne plus être distrait par la vie mondaine, pour pouvoir avoir une énergie intérieure, un énergie spirituelle plus forte et un attachement pour les choses mondaines moins fortes afin de rentrer dans le cœur du bouddhisme. Je suis ici dans le but d’étudier, de pratiquer et pour mon développement intérieur.
Qu’est-ce qui t’a donné envie de venir vivre au CMK ?
Tout d’abord le travail manuel m’a plu, l’équipe était très chaleureuse et je me suis senti à l’aise. Puis j’ai senti qu’à travers les pratiques comme les « poudjas » (prières chantées en groupe) je ressentais l’âme du bouddhisme, par exemple cette compassion qui me manquait avant.
La poudja m’aide à développer cela ainsi que le bon cœur, c’est une nourriture essentielle.
De plus il m’est plus facile de méditer ici, et de développer des compréhensions du Dharma.
En résumé, tout concordait pour un développement harmonieux. Et j’ai trouvé aussi un équilibre entre le travail manuel qui me permet de me dépenser physiquement et les méditations ainsi que l’étude.
Comment as tu fait pour trouver cette harmonie ?
J’ai pris un engagement avec moi-même en pratiquant les méditations que Vénérable Gueshé-la propose.
Par ailleurs, le week-end je fais d’avantage de méditations.
La semaine, je m’organise pour me consacrer à ma pratique et pour me détendre le matin, et l’après midi j’aide le centre. A présent, contrairement à avant je me rappelle l’importance de ce que je fais quand je partais le matin sans réfléchir, alors que maintenant de je me rends compte que cette vie, c’est juste une bulle d’eau donc c’est très important de préparer les vies futures.
As-tu fait eu l’occasion de faire des retraite depuis que tu es ici ?
J’ai suivi la retraite sur les Instructions Orales du Mahamoudra avec Eupamé, j’ai reçu la transmission de pouvoir de Prajnaparamita, et aussi les enseignements sur la vacuité.
J’ai également fait la retraite avec Loundhroub sur l’amour et la compassion, c’était incroyable.
Je suis également le Programme Fondamental et le Programme Général.
Qu’est-ce qui t’aide le plus dans ta vie quotidienne ?
Un truc énorme, avant de venir ici, je ne me rendais pas compte des causes de ma souffrance, de ma colère et de mon attachement.
Avant, j’avais du mal à dépasser cela, à ne pas me laisser engloutir par ces deux fléaux et j’en souffrais beaucoup.
Grâce aux enseignements,déjà, ça a mis des mots sur ce qu’était mon problème et d’où vient la souffrance dans ces moments-là.
Et cela m’a donné des outils et des armes pour calmer la colère et l’attachement. J’essaie d’utiliser au maximum la vigilance pour observer mon esprit et tout de suite voir s'il y a de la colère ou de l’attachement et utiliser le plus vite possible l’opposant. C’est incroyable car ça marche très très bien.
Ça me permet de diminuer toutes ces perturbations mentales et donc cette souffrance.
Il y a aussi la compréhension de la vacuité qui m’aide beaucoup à relâcher la pression et la tension intérieure quand je suis mécontent, insatisfait ou en colère. Je prends la vie avec plus de recul, je ressens que je suis plus détendu grâce à la compréhension de la vacuité.
C’est ça qui m’aide ainsi que l’amour. Voir que tout le monde souffre comme moi ça m’aide à relâcher la pression sur ce « Moi Moi Moi » et l’abandonner.
Développer le bon cœur la compassion ça me détend, ça me nourrit et c’est comme une protection contre la colère et l’attachement.
Pourquoi es tu devenu résident ici ?
C’est ma petite amie qui m’a poussé à au moins essayer quelques mois, elle est à Paris. « Si tu vois que ça ne te convient pas tu pars ». Sur ces bons conseils je suis devenu résident et ça se passe très bien et c’est génial.
Comment ta famille a réagit suite à ta démarche ?
Ça fait cinq - six ans que je m’intéresse à la spiritualité, ma mère est venue à Montpellier à une « poudja », elle s’est endormie.
Globalement c’est bien accueilli car ma famille que ça a une influence sur mon esprit car avant j’étais très angoissé, j’avais beaucoup de colère.
Je cherchais le bonheur chez les autres, par exemple je désirais avoir beaucoup d’amis, avoir une bonne réputation donc je cherchais à l’extérieur ce qui empêchait les bonnes relations d’exister, et sentimentalement j’étouffais ma partenaire.
Ma mère a vu un changement et notre relation s’est beaucoup améliorée et mes relations avec mes parents en général se sont largement améliorées.
D’un point de vue relation amoureuse désormais ça ne me pose plus de problème d’être célibataire ou en couple ; je suis heureux peu importe ma situation amoureuse ce qui n’était pas le cas avant ! C’est une grande liberté. Et mes relations amicales sont plus harmonieuses aussi.
Quels sont tes projets ?
Je désire vraiment continuer à pratiquer et étudier et ne pas abandonner mon développement spirituel mais je reste ouvert à absolument tout, tout ce qui peut se passer, changement de domicile, de travail... mais je reste vigilant à ne pas faire n’importe quoi, j’ai envie de travailler pour les autres, c’est surtout ça qui m’importe : garder un sens humain dans ma vie, peu importe ma situation financière.
Comment as-tu découvert le CMK France ?
J’ai étudié les religions et j’en ai pratiqué quelques unes pendant quelques années. Tout cela m’a conduit vers le Bouddhisme ; au tout début c’était une philosophie pour moi, mais je me suis rendu compte que non, le bouddhisme a aussi ses cultes, ses pratiques... Quand j’ai quitté l’Ile de la Réunion en 2011, je me suis retrouvée toute seule, sans amis spirituels. J’ai tenu quelque temps mais je devais remettre quelque chose en place… En 2014, j’ai eu besoin de donner un nouveau sens à ma vie et de m’éloigner temporairement de chez moi. Il fallait que je réfléchisse où aller ? J’ai cherché sur internet, je ne savais pas qu’il y avait des centres de méditation bouddhistes en France ; cela ne m’était pas venu à l’esprit… Je suis tombée sur le site du CMK France ; je ne voulais pas tout de suite venir, très certainement que le château m’impressionnait, je ne sais pas. J’ai regardé et j’ai vu ses annexes et les autres centres français notamment celui de Nantes (Toushita). J’y suis donc allée en séjour d’entraide.
Je suis restée 16 mois au centre Toushita. Puis j’ai fait une demande de résidence au CMK France en décembre 2015, une place se libérait le 2 janvier 2016. Quand je suis arrivée, c’était extraordinaire, une personne m’a tout fait visiter. La vie en communauté, cela n’est pas toujours facile mais c’est constructif ; c’est une expérience qui vaut le coup d’être vécue.
En tant que résidente, cela fait un an que je suis le Programme Fondamental (PF) et je trouve que l’échange y est extraordinaire. Nous sommes un groupe de 15 personnes environ, c’est une énergie qui porte et j'y ai découvert une enseignante extraordinaire (Kelsang Détchèn qui est devenue l'enseignante résidente du CMK Pologne).
Tu as été ordonnée en mai 2015, que désires-tu nous faire partager de cette expérience ?
« Depuis toute petite, je me vois en tant qu’ordonnée. Curieusement, je ne connaissais pas le bouddhisme mais je me voyais avec des robes rouges, bordeaux, à l’âge de 5, 6 ans. J’en ai beaucoup parlé à ma Maman et en 2014, lorsque je lui ai annoncé ma démarche, elle m’a répondu : « je me demandais quand cela allait arriver ».
« Mon ordination, c’est extraordinaire… J’ai dû faire ma demande 3 fois à Sylvie, mon enseignante de Nantes. Je le sentais au fond de moi, c’était une évidence. La 1re fois, elle m’a proposé de faire plus ample connaissance avec la tradition ; la 2e fois, elle m’a proposé de travailler la patience. La 3e fois c’était le jour où elle partait pour le ITTP (le programme des enseignants en Angleterre)… Ma volonté allait payer, Sylvie m’accompagna dans ma démarche au bout de cette troisième demande. Au festival international d'été en Angleterre, j’ai pu m’entretenir pour la 1re fois avec Guèn Kelsang Eupamé (notre directeur spirituel national) à ce sujet. Il m’avait dit quelque chose d’extraordinaire : « pour moi tu es déjà ordonnée ». En décembre 2014, j’ai mis ma demande d’ordination sur la table d’offrandes à l’intention de la directrice spirituelle générale de la nouvelle Tradition Kadampa, Guèn-là Dekyong, venue enseigner au CMK France lors du festival français. J’ai eu un entretien avec elle et Sylvie est venue faire l’interprète. »
« Le jour de l’ordination, lorsque j’ai découvert mon nom (reine en tibétain), c’était merveilleux. Je m’étais dit : je vais changer 3 choses dans ma vie : mon nom, mon apparence et m’atteler à changer mon état d’esprit. Pour les deux premières choses c’était facile, c’était instantané, pour la 3e j’y travaille encore. Il faut savoir que toute ma vie, je me suis sentie décalée. Je n’étais pas bien dans mes vêtements, dans ma peau. Je ne supportais pas mon visage dans le miroir, mon physique en action. Je n’ai jamais su m’habiller. Au moment où j’ai mis mes robes de moniale, que je me suis coupée les cheveux, ce décalage a disparu. Je suis devenue « la véritable Gyalmo ». J’étais heureuse d’être « baptisée » par mon père spirituel ; c’était un don de Guéshé-la (Vénérable Guéshé Kelsang Gyatso). C’était plus qu’un nom, une reconnaissance, une appartenance, un lien indestructible avec un guide spirituel. L’absence de mon père enfant a fait que je n’avais pas d’identification au père. Pour moi, c’était une deuxième naissance, la vraie celle-là. Depuis, ce n’est que du bonheur, je m’épanouis, je me sens à l’aise. »
Tu as un handicap et une maladie physiques, qu’est-ce que le Bouddhisme t’apporte par rapport à cela ?
J’ai combattu dans le passé une leucémie, aujourd’hui, je me bats au quotidien contre la maladie de lyme qui est devenue chronique avec un de ses symptômes, une fybromalgie sévère ; elle m’a rendue paralysée 7 mois. Quand je fais des crises, elles sont très longues et je mets quelques semaines à m’en remettre. Si je n’avais pas rencontré le Dharma (les enseignements de Bouddha), je n’y aurais pas fait face. En pratiquant le tantra du yoga suprême depuis quelques mois, je me suis rendue compte que mes douleurs avaient baissé en intensité : quand je suis arrivée en janvier 2016, j’étais arrivée à 8/9 ; maintenant, elles sont descendues à 2/3. Je me suis dit qu’il y a quelque chose qui se passait. Il y avait certes cette volonté et les bénédictions mais je pense que le travail fait au niveau de la pratique spirituelle est inévitablement lié ; c’est ce qui m’aide beaucoup dans mon quotidien. Là, par exemple, je viens de faire une retraite d'un mois : au départ, j’étais en pleine forme, 3 jours après tous les symptômes sont revenus, je me suis accrochée. J’ai pratiqué ce que je connaissais du Dharma : la patience et accepter patiemment la souffrance. J’ai compris que j’étais dans une situation de purification, cela ne pouvait pas être autre chose. Je ne pouvais plus tenir mon mala. Le groupe de la retraite (que des femmes) a été extraordinaire. Par exemple il me fallait éviter l’humidité : elles m’ont installé des bouillottes et cela allait mieux…
Quels sont tes projets actuels ?
Je retourne à La Réunion porter mon soutien à ma mère qui n’est pas très bien. J’y vais avec l’esprit en paix. Je me sens bien ancrée, bien forte avec mon guide spirituel dans mon cœur, je pars confiante tout en ayant à l’esprit de revenir à la « maison ». J’y vais dans le but de semer des graines de dharma kadam. Il y a des bouddhistes là-bas, mais pas de la nouvelle tradition kadampa.
Originaire de Lille, Kelsang Lektso, 24 ans, est arrivé au cours du printemps au Centre de Méditation Kadampa France. Très actif sur le chantier de restauration des bâtiments, il apporte son énergie et sa bonne humeur à toute la communauté.
Au départ, j'avais une foi chrétienne. Vers 17 -18 ans, j'ai fait la rencontre d'une personne qui m'a fortement inspiré par son exemple et son bon cœur. C'était une personne remplie d'amour et de sagesse. Cet ami m'a donné très envie de suivre une voie spirituelle. J'ai donc commencé avec le christianisme qui est pour moi une voie extraordinaire avec beaucoup de concepts très positifs. Cependant, très vite, je me suis posé davantage de questions sur les méthodes pour arriver à ce vrai bonheur que l'on recherche tous. Mon grand frère qui était dans la tradition bouddhiste Kadampa depuis trois ans, m'a fait découvrir les enseignements. Il a été très habile dans sa manière de me présenter cette voie en faisant bien le lien avec la religion chrétienne. Petit à petit, je me suis laissé inspirer par tout ce qu'il m'enseignait. Au début, je n'avais pas l'intention de devenir moine, je pensais rester laïc toute ma vie et montrer un bon exemple. Mais en 2009, une amie du centre bouddhiste de Lille, est devenue nonne. Cela m'a beaucoup inspiré et j'ai donc choisi de suivre à mon tour le même chemin et dédier ma vie à cette merveilleuse voie. Je me réjouis encore de ce petit moment de sagesse qui m'a permis de faire le bon choix au bon moment. Je sens que c'est bénéfique pour moi et pour les autres.
La pratique de la méditation tantrique m'aide beaucoup à garder un esprit léger. J'essaye de m'entraîner à visualiser un monde extraordinaire, rempli de bonheur où il n'y a plus aucune trace de souffrance. C'est possible de le faire grâce à la sagesse que Bouddha a enseigné, qui comprend comment les choses existent véritablement. Le peu d'expérience que j'ai pu acquérir de cette sagesse m'aide beaucoup à ne pas m'accrocher aux difficultés, aux problèmes de la vie de tous les jours et à relativiser leur importance. Une autre méthode est d'essayer de faire grandir mon esprit d'amour pour se rapprocher autant que possible de l'amour universel. Lorsque je peux faire l'expérience, ne serait-ce qu'un petit moment de cette merveilleuse qualité intérieure, je ressens un bien être profond et je peux sentir que les autres en bénéficient. J'ai foi en ce que l'amour peut m'apporter et apporter dans ce monde. C'est pour moi une réelle source de refuge. J'essaie aussi de me remémorer et de ressentir le plus souvent possible la bonté de mon guide spirituel et la bonté des personnes qui m'entourent. Cela laisse moins de place aux états d'esprit négatifs pour se manifester.
Ce qui m'a motivé à venir aider le CMK, c'est l'influence qu'il a sur le plan international. En aidant le CMK, j'ai l'impression d'aider chaque être vivant. J'ai l'impression que toutes mes actions prennent beaucoup de sens. De plus, cela soutient mon propre développement spirituel avec une énergie positive qui fait grandir le cœur de ma pratique. J'ai beaucoup de chance de vivre dans cet endroit et je prie pour que le maximum de personnes puissent en bénéficier et qu'ils trouvent un réel sens à leur vie.
Arrivée fin mars de Bordeaux, Lilia Mokeddem a rejoint la vingtaine de résidents du Centre de Méditation Kadampa (C.M.K.). Elle nous partage ses impressions après deux mois au centre.
J'arrivais à une étape dans ma vie où j'avais besoin de me poser et de me recentrer en m’éloignant des choses superficielles pour revenir à l'essentiel. Après réflexions, quelques retraites et week-end d'enseignements au CMK, des partages et échanges avec des résidents, j'ai décidé de venir m'installer ici pour faire un travail sur moi-même et aider les gens qui m'entourent.
Ce qui m'a également décidé, c'est un enseignement et une méditation sur la mort. C'était pendant le festival national au mois de décembre avec Guèn-la-Kunsang. Même si je l'avais déjà entendu plusieurs fois auparavant, cette fois-ci, cela a résonné très fort en moi. Cette prise de conscience, « il se peut que je meurs aujourd'hui » m'a ramenée à mes priorités et à l'essentiel.
Ce qui me plaît ici, c'est le cadre et la qualité de vie, c'est un endroit très propice à la méditation et à la découverte intérieure avec une bonne énergie. J’apprécie de pouvoir assister facilement aux activités spirituelles du centre, avoir des enseignements et un enseignant de qualité, et être dans une communauté inspirante.»
Il a très bien réagi dans l'ensemble. Mes amis et les membres de ma famille étaient contents pour moi, ils pensaient que c'était une bonne décision que je prenais pour mon épanouissement. Ma mère m'a même aidé pour le déménagement. Elle est venue au centre et a bien apprécié son passage ici et la rencontre avec la communauté. En plus, une très bonne amie à elle connaît un enseignant de la tradition Kadampa. Ça a aussi contribué à la rassurer.
J’aime pouvoir donner de mon temps pour le centre, en aidant à la cuisine, à l’accueil, à l'entretien des locaux,etc. Faire du bénévolat, rendre service aux gens et être à l'écoute de leurs besoins est une expérience bénéfique. Ça me permet de travailler ma motivation et développer des états d'esprits positifs comme l'amour, la patience etc. C'est une expérience très enrichissante tant sur le plan humain que spirituel.
Résident du CMK France, Philippe Patry témoigne par son exemple des bienfaits du don.
Au début, ça n'a pas changé grand-chose. J'allais à des enseignements à Nantes et ça m'a pris beaucoup de temps avant de rentrer dans les enseignements eux-mêmes. J'étais incommodé par les prières, ça me rappelait mon enfance avec des mots qui ne m'avaient pas été expliqués et que j'avais répété sans comprendre ce que je disais. Prière, bénédiction, confession, v?u ; tous ces termes étaient étiquetés pour moi « foi aveugle ». A l'époque, quand je demandais à quoi ça servait, on me répondait : « Ne pose pas de question, c'est comme ça, il faut faire comme ça. »
Une fois dépassé ce blocage, j'ai pu travailler sur mon esprit comme jamais je n'avais pu le faire auparavant car j'avais enfin des outils pour le faire. Qu'est ce que je fais précisément quand j'aime les autres, quand j'ai de la compassion pour les autres ? Je ressentais ça, mais je ne pouvais pas aller plus loin. Qu'est ce que ça produit d'aimer les autres ? Au-delà de « c'est bien, c'est super ». L'objectif n'était pas clair. Autre exemple, quand j'étais petit, j'adorais aller à la pêche. Jamais on ne m'avait expliqué les conséquences de cet acte, notamment pour l'être qui le commet. Et pourtant, on enseigne la compassion, l'amour, mais ça reste vague. A la lumière des enseignements de Bouddha et de Guéshé-la, c'est inconcevable. Tous les êtres vivants sont considérés comme aussi précieux que les êtres humains, que moi.
En aidant les autres à avoir moins de difficultés dans la vie, quitte à changer mes plans. Si je suis là au moment où quelqu'un a un problème, ce n'est pas anodin. C'est mon rôle de pouvoir agir. Quand j'aide une personne, j'imagine que cette personne va aider 50 000 fois plus. J'ai une anecdote à ce sujet. Quand je vivais à Glasgow, je donnais la soupe populaire. Il y avait un homme qui s'appelait Donnie. Il vivait dans la rue car sa fille était morte dans des conditions atroces et ça l'avait dévasté. Donnie s'inquiétait toujours de savoir s'il y avait des jeunes femmes dans la rue. Et dès qu'il savait qu'il y en avait une qui vivait dans un endroit dangereux de la ville, il laissait sa soupe et fonçait immédiatement la protéger des dealers ou des proxénètes, quitte à mettre sa vie en danger. Donc ok, j'aidais cette personne en lui servant la soupe. Mais lui faisait un travail bien plus extraordinaire que le mien. Il n'y avait que lui qui pouvait faire cela. Il protégeait toutes les jeunes femmes en difficulté de la ville. Cela m'a profondément marqué. La personne à qui l'on donne a peut-être des capacités extraordinaires quand bien même elle paraît démuni. Et parfois, un tout petit don peut avoir un impact incroyable. Par exemple, si on donne à quelqu'un qui n'a pas assez d'argent pour acheter son ticket de bus. Cette personne va peut-être à un entretien d'embauche et être à l'heure à ce rendez-vous va changer sa vie.
Diminuer l'auto-préoccupation, c'est exaltant. L'auto-préoccupation, c'est un état qui embourbe, un peu comme une voiture qui arrive dans un chemin boueux. L'esprit est de plus en plus embourbé, de plus en plus étroit, jusqu'à arriver dans un cul de sac. On tourne en rond.
Quand on arrive à diminuer l'auto-préoccupation par le don, quand on donne, quand on pense aux autres, à ce dont ils ont besoin, ce qui les aide à sortir de leurs difficultés, ça ouvre l'esprit. L'esprit va percevoir des choses beaucoup plus larges, beaucoup plus grandes. On peut par exemple visualiser le bien-être de l'autre auquel on peux contribuer. Diminuer mon auto-préoccupation rend mon esprit plus léger, plus vif et ça me rend joyeux.
Résident au CMK France depuis 2008, Yann Jacqueline témoigne de sa joie à vivre dans ce lieu si inspirant.
Le CMK pour moi, c'est déjà un formidable centre de formation spirituel. La décision de venir ici en 2008 n'avait pas été facile à prendre. Mais je n'ai jamais regretté mon choix. Je me connais bien, seul dans mon coin, j'aurais eu tendance à m'éparpiller, à gaspiller mon temps. Ici, j'ai rarement cette opportunité... Entre le travail pour le centre, les enseignements, les pratiques, les semaines défilent vite et m'apportent beaucoup de satisfaction. Je peux voir la progression et ça me rend très heureux. De plus, le CMK France est un merveilleux carrefour spirituel. Le CMK accueille de plus en plus de monde, en particulier des gens désireux de faire un break, de se ressourcer. C'est très riche humainement. On peut échanger avec des gens de tous horizons : de l'ancien SDF au trader de la bourse de New York pour prendre les deux extrêmes socialement parlant. J'ai toujours envie de remercier les gens qui passent par ici car ils m'apportent énormément.
Très bien. A aucun moment je n'ai senti que le fait d'être laïc pouvait être un frein dans ma progression spirituelle. Laïcs et ordonnés sont mis sur un pied d'égalité dans la Nouvelle Tradition Kadampa. Nous travaillons ensemble, nous étudions ensemble, nous pratiquons ensemble. Souvent, les gens pensent avant de venir au centre qu'il y a d'un côté les moines, les nonnes qui passent leur journée à prier et à méditer, de l'autre les laïcs qui travaillent. Mais ça ne se passe pas du tout comme ça. C'est très inspirant par exemple de voir Bridget Heyes, une mère de famille de deux enfants, devenir la directrice spirituelle du Royaume Uni. Ordonné ou laïc, en couple ou célibataire, « employé » par un centre bouddhiste ou employé dans le civil, peu importe finalement, du moment que la motivation pour la voie spirituelle est là, les résultats sont au rendez-vous.
J'aimerais rester ici encore quelques années : pour continuer à me former au contact de cette communauté si inspirante, le temps aussi de finir l'étude de la Voie Joyeuse avec Eupamé. Ensuite, jeserais plus apte à aider un autre centre. Dans l'idéal, j'aimerais aussi participer d'une façon ou d'autre à la construction d'un temple dans le parc du CMK. J'ai eu la chance d'être au Brésil pour l'inauguration du troisième temple de la NKT et ça n'a fait que renforcer ma motivation à participer à un tel projet. Quels endroits merveilleux ! Voilà pour les projets extérieurs. Mais avant tout, l'essentiel, c'est d'avancer sur la voie spirituelle. Qu'importe le lieu, la fonction. Quand je vois tout ce que le bouddhisme m'a déjà apporté, ça me rend confiant pour l'avenir. Nous avons un tel potentiel de joie et d'amour ! Et je n'en suis qu'au début...
Il ne chôme pas le benjamin du CMK France. Manu, 28 ans, change de casquette plusieurs fois par jour. Quand il ne crée pas des sites web pour son propre compte, il met ses compétences informatiques au service du centre : conception de publicités, enregistrements audio des chants de prière, mise en page des échos du CMK. Mais avant tout passionné par le bouddhisme, Manu donne des enseignements tous les mercredis soir à Rouen.
Dans ma vie, j'ai rarement rencontré de grandes difficultés ou éprouvé de grandes souffrances. Avant de découvrir les enseignements bouddhistes, j'avais a priori tout pour être heureux. Pourtant, malgré beaucoup de plaisirs et un travail très agréable, je n'étais toujours pas satisfait de ce que j'avais. Lorsque j'étais étudiant, j'ai le souvenir d'avoir passé de nombreuses soirées qui m'apportaient beaucoup de plaisir et me donnaient la sensation de vivre ma vie à fond, seulement, une fois ces soirées terminées, je me retrouvais très souvent seul avec une grande sensation d'amertume, de vide. Ces situations m'ont poussé je pense, à rechercher un bonheur plus profond, moins superficiel.
Ça ne me manque pas vraiment. Je prends beaucoup de plaisir à ce que je fais, je ressens donc rarement le besoin de sortir ou de prendre des week-ends, hormis pour voir ma famille. J'aime me rendre utile aux autres, leur faire plaisir. J'ai toujours l'image de ma mère qui m'accompagnait dans les fêtes foraines avec mon frère et ma sœur. On allait de manège en manège et ma mère restait à nous regarder s'amuser. Je lui posais parfois la question : "Tu ne viens pas ? Tu dois t'ennuyer". Elle me répondait : "Ça me fait plaisir de vous faire plaisir." Ça m'a toujours marqué, même si à l'époque, je ne comprenais pas ce plaisir induit par l'envie de rendre l'autre heureux.
J'ai le sentiment d'avoir trouvé quelque chose de super précieux et j'aime le partager avec les autres. C'est un peu comme lorsque l'on va voir un super film au cinéma, on veut partager ce moment de plaisir avec d'autres.
Le bouddhisme, c'est pour moi une immense source de richesse intérieure. Quand j'enseigne, je suis soucieux de savoir ce que vont pouvoir emporter les gens chez eux après la soirée. Je suis heureux qu'ils aient l'opportunité de recevoir la richesse des enseignements et peut-être repartir chez eux avec l'envie de s'entraîner à la pratique spirituelle.
Nathalie Rivière n'est pas une novice dans la tradition Kadampa. Après avoir fréquenté assidûment le centre de Nantes de 2001 à 2007 , elle a pris ses quartiers au Centre de méditation Kadampa France en janvier 2008.
« Même s'il n'est pas là physiquement, je sens l'aide de Guéshé-la à travers les enseignements, les discussions et les prises de conscience qui surgissent même dans des circonstances anodines. C'était flagrant au début ! Je me disais : « waouh, qu'est-ce que ça va vite les prises de conscience. » C'était loin d'être aussi fréquent auparavant. Tout est beaucoup plus parlant au CMK. Je lis du dharma dans beaucoup de situations.
Quand je rentre du travail, je me dis souvent que je ne voudrais changer ma vie au CMK pour rien au monde. J'aime la vie en communauté avec des pratiquants bouddhistes, dans un environnement favorable à la progression spirituelle. C'est beaucoup plus facile au CMK de faire ses pratiques formelles. Il n'y a quasiment qu'à s'assoir sur un coussin de méditation ! »
« Celle où j'ai eu le plus impression de plus progresser spirituellement c'est quand j'étais coordinatrice des programmes spirituels (CPS) car tout était nouveau et ça demandait beaucoup de temps. Ça me demandait de chercher de l'aide dans les enseignements ou les conseils de Bouddha alors que de m'occuper de la salle de méditation, c'est plus évident, plus facile pour moi. Mais il ne faut pas me mettre à la comptabilité car ça va être trop ! Ceci étant dit, je suis consciente de la chance que j'ai de m'occuper entre guillemets du bien-être des bouddhas. C'est une chance énorme et j'ai énormément de plaisir à faire ça ! »
« J'ai retrouvé un travail à l'extérieur du centre il y a deux mois et demi. J'ai pu observer comment l'esprit fonctionne face à une nouvelle situation et de nouveaux collègues. J'ai pu voir facilement mon esprit mettre les gens dans des catégories : les sympathiques, les moins sympathiques et les moins moins sympathiques (rires). Rapidement mes avis sur les personnes ont changé en fonction de ce qu'elles pouvaient dire, de leurs comportements. Donc c'était facile de prendre conscience que ça ne venait pas d'elles mais de ma façon de les percevoir. Alors j'ai pris la décision de rester le plus neutre possible et d'essayer d'être là, à leur disposition pour leur apporter quelque chose et non dans l'attente de recevoir quelque chose. La façon dont ça se déroule jusqu'à présent est assez extraordinaire. Mes collègues ont énormément confiance en moi. Je vois bien qu'elles sont inspirées par mon attitude, ça les touche, ça leur parle. Je suis calme avec les enfants, je les considère comme des personnes à part entière. Elles ont un regard très positif sur moi et je me demandais comment ça se faisait. J'ai compris que, sans le savoir, ce sont les qualités du dharma qu'elles apprécient. »
Elle court, elle court Khandro. Du matin au soir. Kinésithérapeute à mi-temps dans une structure de soins palliatifs, Khandro est aussi intendante et coorganisatrice des célébrations. Préparer l'hébergement des visiteurs, faire les courses, laver le linge, la fonction ne laisse aucune chance à l?oisiveté. Pourtant, dans cet emploi du temps de ministre, cette trentenaire née en Lorraine trouve encore de la place pour la méditation.
J’ai très tôt eu de l’admiration pour les personnes ordonnées.
À 15 ans par exemple, j’étais rentrée émerveillée d’une visite d’une abbaye. Avec mon lycée, nous avions rencontré un moine. La lumière dans ses yeux m’avait frappé. C’était pourtant un monastère fermé mais même ce renoncement m’attirait. La simplicité de cette vie, la discipline, tout cela me séduisait également.
Plus tard, en 2004, j’ai soigné une religieuse. Nous avons passé des heures à discuter. J’étais fascinée par ce mode de vie. J’ai eu ce même sentiment quand j’ai reçu mon premier enseignement bouddhiste en mars 2008, avec Eupamé. Je me disais : « Waouuhh, il doit avoir une super vie ! » Mais sans imaginer que cela m’était accessible. Finalement en travaillant pour le centre, en recevant des bénédictions, l’idée a fait son chemin… Mais pour être honnête, si on m’avait dit il y a un an que je serais ordonnée aujourd’hui, jamais je ne l’aurais cru ! »
Ce qui est super ici, c’est qu’il y a une grande légèreté. Nous savons tous que la vie n’est pas facile, nous avons tous nos difficultés. Mais il n’y a pas un repas sans un grand éclat de rire. C’est excellent pour décompresser. Et bien sûr, la pratique spirituelle m’aide énormément. Je sens clairement la différence quand je récite le Joyau qui exauce les souhaits. Je sens une plus grande énergie, plus de légèreté d’esprit. C’est ma journée entière qui est transformée. Je vais au travail avec un regard plus spirituel.
Ce travail me rappelle tous les jours qu’il n’y a rien à attendre de ce corps. Tôt ou tard, il va nous lâcher. Il me rappelle aussi qu’il y a urgence à mettre en pratique les enseignements. Les patients que je soigne sont bourrés de morphine, paralysés voire atteints de démence à cause d’une tumeur cérébrale. Même s’ils le souhaitaient, ils seraient incapables de méditer ou d’étudier. Je ressens une très grande impuissance. Je les soulage comme je peux en les massant mais je suis bien sûr incapable d’arrêter le processus de la mort. Cela me donne une motivation énorme pour la pratique spirituelle car c’est clair qu’il n’y a qu’une solution : atteindre l’illumination pour se libérer de la souffrance et aider les autres à faire de même. En attendant, je les aide comme je peux. Quand je les masse, je récite intérieurement les prières à Avalokiteshvara, le bouddha de la compassion. J’imagine qu’il reste à leurs côtés pour prendre soin d’eux. C’est très beau.
Un virtuose de l'informatique Qui aurait pu imaginer un tel destin pour Bruno ? Formé à Supélec, l'une des plus prestigieuses écoles d'ingénieur en France, ce Sarthois de 38 ans vient de vivre un an et demi dans l'univers de Mandjoushri, le centre mère de la Nouvelle Tradition Kadampa. Un an et demi à plancher sur un système d'inscription fiable pour les événements. Le défi était de taille avec à l'horizon les deux plus grands festivals jamais organisés par la NKT (4700 personnes cet été). Bruno l'a relevé avec succès. Il est aujourd'hui de retour au CMK France où il veille sur la croissance de son « bébé » tout en retrouvant sa casquette d'enseignant.
On a fait appel à mes services peu de temps après l'ouverture des inscriptions concernant les festivals de printemps et d'été en 2008. L'ancien système n'était pas au point, les gens n'étaient pas contents. On m'a donc demandé d'en créer un nouveau. C'était la mission la plus importante que l'on m'ait confiée jusqu'à présent. Il faut savoir que dans une entreprise ce genre de projet est mené par une équipe de quatre ou cinq personnes. Là, j'étais seul, ça représentait beaucoup de travail. Mais en même temps, cela avait beaucoup de sens. En remplissant cette mission, j'ai aidé des milliers de personnes à rencontrer leur guide spirituel, à rencontrer le dharma.
J'avais de bonnes conditions pour ma pratique. En parallèle à la création du logiciel, je devais aussi assurer la maintenance du réseau informatique à Mandjoushri, ce qui me prenait beaucoup de temps. J'étais très régulièrement sollicité par les autres alors que j'étais plongé dans mon travail. Au début, je ne le faisais pas spécialement de bon cœur, j'étais surtout pressé de régler leur problème pour retourner à mon job. A un moment donné, je me suis dit : « plutôt que d'être irrité, saisis cette occasion pour travailler sur ton esprit. » A partir de là, ma patience a augmenté et j'ai pu trouver la place dans mon esprit pour chérir les autres. A la fin, j'avais même du plaisir à leur venir en aide. En réalité, le plus dur était de prendre la décision car une fois que je l'avais décidé, c'était assez facile.
De mettre ce logiciel à disposition de tous les centres du monde. Il pourra ainsi servir autant pour un festival international que pour une journée d'enseignement ou une célébration du dharma. Mon travail est maintenant de le rendre facile à utiliser. C'est la dernière étape. Il reste encore trois ou quatre mois de travail. En parallèle, je participe à la vie du centre et j'enseigne le programme fondamental (Bruno avait déjà enseigné le PF à Paris entre 2005 et 2006). J'en suis très heureux. Enseigner est l'une des meilleures façons d'aider les autres. Quand on a l'opportunité de le faire, c'est très précieux.